mercredi 27 avril 2016

De la part de l'entraineur dans un résultat: Comment faire d'un canasson un cheval de course?


Un commentaire qui m'a été adressé  et qui m'a donné l'idée de cet article.

«Hey salut, je voulais te dire ça.J'ai remarqué un changement dans le style de jeu de *****, mais mer**, j'ai jamais vu quelqu'un s'améliorer autant et aussi intensément qu'elle en si peu de temps bor***, elle me fait capoter.Elle est tellement solide, habile, ses relances parfaites, ses dribbles et sa sérénité,je la trouve débile, vraiment sharp

J'ai lu la remarque, pris une inspiration,je l'ai relue et finalement esquissé un sourire de ceux qu'arborent les coachs satisfaits de leur devoir accompli.

 Et je me suis dit...

Quel est le mérite du professeur dans le succès d'un élève?

Plutôt que y aller d'un avis biaisé, j'ai écumé le web à la recherche d'avis de coachs,professeurs.Parcouru la filmographie et la littérature disponibles...bon 3-4 films et 2-3 livres point trop n'en faut.

J'y suis allé de 4 constats.

1) Un entraineur c'est un bon psychologue.
  Voir en tout un chacun des qualités et des défauts.Mettre en lumière les qualités et gommer les défauts.Inculquer la patience pour préparer la réussite.À l'instar de tout bon gestionnaire de personnel qui pousse son personnel à se réaliser à travers l'entreprise, le coach s'efforce de tirer le meilleur de chacun et d'exploiter le maximum de la même façon qu'on presse un citron jusqu'à qu'il n'en reste plus une seule goutte.(Héloïse Marie-Jeanne si un jour tu me lis, je ne te dirais jamais assez merci)

Certains utilisent la méthode forte.Après tout dans la vie rien n'est donné à personne.


2) Un entraineur, c'est un bon pédagogue.
D'autres préfèrent miser sur la répétition méticuleuse des gestes de base.Ce côté répétitif et parfois monotone comporte ses limites.L'athlète ne doit jamais prendre conscience qu'il s'aliène au risque de se retourner contre ses principes.Et qui lui inculque sa philosophie et son éthique de travail si ce n'est VOUS?
 
  
 3) Un entraineur, c'est un bon oenologue.
"On fait du vin en fonction de ses raisins". J'ai souvent dès le départ refusé de m'adapter à la qualité des joueurs/joueuses. que l'on me présentait.Peut-être était-ce là un aveu de ma propre impuissance à vouloir les faire progresser.J'ai commencé à changer mon fusil d'épaule quand j'ai compris que si tu apprends à faire du bon vin quelque soit la qualité du raisin, il y avait autant de mérite sinon plus que d'attendre dans son tonneau comme Diogène que la pluie tombe nous abreuver.

Une entrevue de 2013 de Miroslav Blazevic un ex-coach de soccer qui répondait à une question à propos de l'intransigeance d'un coach par rapport à son joueur*:

«Que pensez-vous du travail de refondation de Sinisa Mihajlovic à la tête de la Serbie et des règles qu’il a instaurées, aboutissant à la mise à l’écart d’Adem Ljajic qui refuse de chanter l’hymne national ?
C. B. : Sinisa est jeune. J’ai aussi fait ce genre d’erreurs quand j’étais jeune, mais cela revient à scier la branche sur laquelle il s’assoit. Les joueurs sont le plus important, tu ne peux pas écarter des joueurs talentueux à cause d’un problème que tu ne peux pas résoudre. Si tu ne peux pas résoudre le problème, ça veut dire que tu n’es pas capable. C’est facile de couper quand tu es du bon coté du couteau, tu peux couper ce que tu veux si tu es imbécile au lieu d’être pédagogue. Moi je suis extrêmement dur avec mes joueurs, mais je n’écarte personne. Quand j’étais jeune entraîneur à Lausanne, il m’est arrivé de le faire, et puis l’entraîneur de mes gardiens est venu me dire un jour : "On ne jette pas un marin par-dessus bord en pleine tempête". Tu peux faire ça une fois arrivé au port, c’est-à-dire à la fin du championnat, mais pendant que tu es en mer, donc en compétition, tu ne peux pas faire ça.»
 4)  Être HUMAIN.

Beaucoup de managers, gestionnaires pensent qu'il faut savoir se débarasser d'un élément perturbateur qui contrarie la bonne marche de l'entreprise.J'estime que les employés prennent la distanciation entre eux et la hiérarchie comme une invitation à rester à leur place.Je considère au contraire que la tâche primordiale d'un dirigeant quelqu'il soit est de montrer dans une certaine mesure qu'on est pas là pour être DIEU TOUT-PUISSANT. Au contraire, le subordonné doit comprendre que nous aussi avons fait des erreurs et que si nous en sommes là c'est pour leur montrer qu'il existe une vie après L'ÉCHEC!

À ces managers,professeurs, parents et entraineurs qui apprennent à leur poulain à devenir une meilleure version d'eux-mêmes afin de surpasser les attentes retenez en toutes choses ceci:


L'entraîneur médiocre parle, le bon explique, le super démontre et le meilleur inspire.

Photo: mon athlète préférée et moi.7 ans de collaboration.De la paresse pour l'une, Des maux de tête pour l'autre mais ce lien indissociable qui m'a donné la jurisprudence à suivre pour motiver d'autres athlètes à réussir.
                                          

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